"La dune ne laisse pas traîner sur elle la trace du premier homme qui l'avait foulée de peur qu'il s'en vante auprès des autres et ne s'en approprie pour lui seul égoïstement: car elle est fille de la lune." Justin Jules S. Réflexions simples.
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Comment te dire, ô toi, humble vieil homme!
Que de tous les hommes que j'ai prisés
Tu es au fond de mon âme, la baume
Qui console tous mes espoirs brisés:
J'aimais un beau jeune homme de ma race
Qui d'amour ne chantait plus que par moi:
Il m'entourait d'amour et moi de grâce.
Il voulait m'épouser: j'y avais foi...
Ma candeur brillait comme le saint cierge...
Mais avant qu'il me mît alliance au doigt,
Un soir, il découvrit mon beau corps vierge:
M'ayant éteinte, il s'éloigna de moi...
Dans les coeurs des miens, j'étais déjà morte:
Comme en plus j'avais germe dans mon sein,
Très honteux, ils me mirent à la porte:
Dans la rue, j'étais un vent sans dessein...
Aucun homme ne voulait de mon être:
Ces moments furent pour moi les plus durs.
Brisée, je regardais par la fenêtre
Les gens vivre comme font les impurs!
Et ma soeur m'invita chez elle en France.
Où j'ai eu mon fils seule sans papa:
Tout homme me veut, mais nul ne me fiance!
Sans mon fils, j'aurai étreint le trépas...
Je ne sais pourquoi chez nous, les hommes
Peuvent tout faire à leur gré, librement:
Et nous, mères, femmes, filles, nous sommes
Comme des simples objets d'ornement...
Justin Jules S.
2 mai 2001
Paris 19ème, rue de Joinville
Thursday, May 29, 2008
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