Sunday, June 01, 2008

Vagues populaires...

...

Aucune âme n'est restée
De marbre devant
La splendeur de l'océan...

Mouvements dans les pénombres,
Va et vient des ombres,
Flux des maux et des mots, reflux des flots,
Hautes et basses pressions selon le temps,
Plages des vagues parsemées des fléaux
D'où l'onde épurée se retire comme un artiste de la scène
En faisant révérence à son public...

La masse d'eau monte, monte
Comme un géant mastodonte
Que la nature n'a su dompté,
Et se deverse sur lêtres et les choses
Comme déchaîné par une subite passion de détruire...
Nul ne peut resister à son passage,
Nul ne peut résister à sa terrible puissance...

Puis, c'est le silence, impression du vide,
Mutisme effaré d'une face livide...
Trous des tours noirs, mémoire du néant
Où se perd l'aveugle derrière les barreaux
Dans cette jungle sans règle, plein de bourreaux...

Plissement d'un front ignorant le pourquoi
SOus les gouttes pésantes d'eau qui tombent
De la face grisâtre et sans âme du ciel
Sur la noirceur de la terre...
Etonnant soudain sur un pleur d'enfant nu
Sur les bras du coeur de sa mère affamée et sans force...
C'est le néant sonore d'une oreille sourde,
C'est la force éteinte d'une marche lourde...

Tantot fascinée par la splendeur
De cette grandeur calme, sobre et sombre,
Tantôt terrorisée par l'impétuosité des vagues
Sécouées par Eole pour saluer les âmes et les souffles
Des vieux matelots, râleurs impénitents devant l'éternel,
Dont les esprits traînent sans cesse
Comme les vapeurs de la bruine matinale
Et planent encore sur les murs du silence
Comme les pectres des fantômes préhistoriques...

Aucune âme n'est restée
De marbre devant la splendeur de l'Océan
Aucun destin n'est resté
Inchangé devant les revendications de la masse populaire...


Justin Jules S.
Paris Joinville, 28 avril 2008.

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