Thursday, August 02, 2012

Chant de coeur...

Pour ne pas sombrer dans l'oubli,
Griffonnons sur ces chiffons quelques poèmes
Pour dérider nos coeurs en plis
Alertons ceux qui sombrent en bohème...
Non, ne mourrons pas seuls dans notre coin
Puisque nous avons en partage,
C'est con, dans d'autres lieux pour notre soin
Des coeurs de tout bord, de tout âge
Qui conduiront à la Lumière
Nos âmes blessées d'avoir trop aimé
Nous n'avons pas reçu le fruit semé?
Chiche! nos âmes ne sont pas les premières!
Avant nous, d'avoir trop aimé,
Christ souffrit pour rentrer dans la lumière!


Sunday, November 13, 2011

JE ME SOUVIENS...

Je me souviens de tous les mots
Avec lesquels tu m' as frappé
Avant que tu me tournes le dos,
Tel que je ne puis les zapper...

Ils étaient durs et contondants
Comme lourde masse de fer...
J'en ai perdu toutes mes dents
Et mon cœur découvre l'enfer...

Vois-tu, Chamelle, mon destin
Était de soumettre mon âme
Au service de ton festin,
Afin que tu sois une femme

Devant laquelle tous les mâles
Qui courent après le saint Graal
Fléchiraient genoux de tout cœur
Offrant une gerbe de fleurs...

Tu es femme, sans aucun doute...
Mais, cœur, vois-tu, sans cet amour,
Pur, divin qui rien ne te coûte
Tu n'as rien d'Eve et tu cours...

Jules Kebla
Poèmes sans paroles.
9 novembre, à 21:49

Wednesday, August 13, 2008

PRO JUSTITIA...

Je me vois couvrir Eve de la toge
D'une justice et d'un royal manteau
La faisant entrer dans la divine loge
Et me mettre des haillons sur la peau...

Il me faut briser les bruits du silence
Qui plane sur sa triste destinée
Comme si l'ombre lui était innée,
Crier bien haut l'ampleur de sa souffrance.

Il faut qu'orgueil accède à la lumière,
Qu'ignorance s'ouvre à humilité
Mon âme en jouira et sera bien fière
D'avoir aimé au coeur de la cité!

Justin Jules S.
Saint-Quentin, 14 août 2008.

CHANSON DES FEMMES ESPERANTES...

Chères soeurs, amies, espérons:
Notre foi dans cette espérance
Fera retentir le clairon
De la glorieuse délivrance...

Alors, oui, nous relèverons nos têtes
Bien longtemps rabaissées par des couillons
Pour contempler enfin aux horizons
Les vérités éclairant nos requêtes...
Espérons, chères amies, espérons:
Du mâle, la femelle aura raison...

Nous avons longtemps marché têtes basses
Échines courbées sous la vieille loi...
Sommes restées des jours durant sans voix...
Maintenant, soeurs, relevons nous en masse!


Et toute notre gloire en serpillière
Plongée dans la gadoue de nos haillons,
Empesée du poids de leurs postillons,
Se redressera enfin toute fière
Lavée de tout, injures et crachats,
Que Mâle nous infligea ici-bas!

Justin Jules S.
Saint-Quentin, le 14 août 2008.

Saturday, June 28, 2008

C'EST L'HISTOIRE D'UN ROI CON…

Ce sketch est dédié à Michel COLUCCI et Louis DE FUNES qui m'ont fait et me font encore marrer comme jamais. Maais en l'écrivant, je pense
aussi à Mangobo, Lokuli, takinga, et tous les autres dont le comique a bercé ma jeunesse...


COLUCHE, en clown comme d’habitude comme disant une fable de la Fontaine, en nasillant comme un clochard en cuite.
Ce n’est pas la tronche d’un homme
Qui en fait con ou bien savant.
Même s’il peut voir sur sa paume
Tout son destin, palais, argent,
Médailles, titres, et diplômes,
Exploser le cœur des atomes,
Qu’il soit pauvre, riche ou régent,
Est con, celui qui n’est plus homme…


LOUIS DE FUNES, comme ronchonnant.
Le con est con ! C’est bien : il ne le sait lui-même!
Il change de ton et devient plus mielleux, plus flatteur…
Mais pour qu’il voie que nous ne sommes de son rang,
Comme un con, il convient qu’on l’aide, il faut qu’on l’aime…
...Encore ronchonnant.
Car, quelque part, chacun de nous est dans son sang,
Un fameux con lorsqu’il perçoit l’autre aux extrêmes…
Plus pédagogique.
Je peux vous citer des gens comme Hitler, Lepen

COLUCHE
Mon vieux, tu as omis de citer Ben Laden

LOUIS DE FUNES
Mon petit. C'est bien dit. Il y a ceux qui se cachent
Dans le dos de la loi comme les vieux apaches
Derrière leurs totems pour bien faire le con
En écrasant les pauvres vers dans leurs cocons…
Mais nous les reconnaissons malgré leurs gentils masques
... Ton encore plus mielleux, plus flatteur, presque suppliant…
Alors, ne vous arrêtez donc pas sur ces frasques,
Chers humains, aimons tous les cons de notre temps
Puisque nos chairs sombrent, las, dans un même étang…

COLUCHE, comme au début.
Nos cons peuvent rester des éternels cons, certes,
Mais nous savons pardi qu’ils auront des bastons

LOUIS DE FUNES
Soit ! Qu’ils voient ! Qu’ils croient et qu’ils tirent des leçons !

COLUCHE, en pleurs comme un gamin.
Mais, hélas ! tels des cons, tous les jours, ils nous traitent !

LOIS DE FUNES, le tapotant sur l’épaule pour le calmer alors que Coco fait la moue comme un gamin..
Pour toi, petit, reste bien dans tes caleçons
Et tais-toi ! … Fais le con si le con t’y force,
Sois sage pour ne pas y laisser ton écorce…

…. Un moment de silence, Louis poursuit….

Mais le comble pour...
Il regarde à gauche et à droite s'il n'y a personne qui vient.
... un roi con,
C’est de ne pas se rendre compte
Que, lorsque ses fantasmes montent,
Que l’argent l’enfle et le fait tout rond,
Il fait plus con que cul de vache…
… Les deux s’éclatent de rire à se tordre les côtes...
Dont la fiente nous sert d’engrais…
… Ils s’éclatent de rire encore à se tordre les côtes...
Et les pis donnent du lait frais….
… Idem...

COLUCHE
Tiens, Louis ! J’ai une bonne !

LOUIS DE FUNES, en rigolant à gorge déployée et aux éclats.
… Accouche, p’tit, accouche !

COLUCHE
Le comble pour un con, c’est en plus d’être gauche...
… ils s’éclatent de rire tous les deux à se tordre les côtes...
Plus dur s’il est étranger, nain, pédé et moche !
… ils s’éclatent de rire tous les deux à se tordre les côtes avec bruits...


Justin Jules S.
Paris, le 12 février 1999.
Texte revu le 28 juin 2008.
Saint-Quentin. 22 rue Boileau.

Oui, Je pourrais… mais à quoi bon !

...

Oui, je pourrais chanter l’amour
Avec belle voix d’or qui porte
Pour toucher le sein qui avorte
Enluminant l’ombre du jour :
Mais je n’ai pas parole experte
Pour envoûter cœur qui déserte…

Je pourrais soulever le monde
Comme Moïse ou Guévara
Qui donnèrent foi aux parias,
Et sortir les cœurs de l’immonde
Mais je crie l’amour à tue-tête
Pour rien : j’en ai l’air un peu bête…

Oui, je pourrais comme Merlin
Changer dans ce somptueux décor
Toute fleur que je touche en or
D’un coup de magique baguette
Pour que les cœurs aient leurs festins :
Mais que faire avec ces sornettes ?

Justin Jules SIMBA.
Saint-Quentin, le 28 juin 2008.
Résidence Lorraine

22, rue Boileau.
02100 St-Quentin Europe.


Sunday, June 08, 2008

Spoir d'Ester.......

à Ester, cette petite étoile qui ne sait que faire...
...
Ester, quand les rideaux
Vont tomber sur la planche,
Va reposer ton dos.
Et ne fais pas la manche
Sur la scène.

... ... ... ... ... ... ... ... En revanche,
Les beaux jours, les meilleurs,
Viendront avant ta mort.
La guerre ira ailleurs.
La paix sera le port
Où l'amour t'endort...

Et soleil dans le temps,
Sans depouiller la rose,
Brillera pour longtemps
Et changera des choses
Pour bien plaider ta cause.

Ton âme dans la cour
En pleurera de joie:
Tu verras un beau jour
En poursuivant ta voie
Nid ou mal ne rougeoie.

Et pense aussi que l'homme
Sait très bien que la femme
A dans son coeur l'atome
De l'éternelle flamme
Qu'aucun mâle ne blâme...

Sans souffrir d'aucun doute,
Ça tient au chaud l'amour.
Et sans l'ombre d'un tour,
Vu le prix que ça coûte,
Nous rosirons d'amour
Comme un pain dans le four...

Et je sais que tes mots
Séduiront tes enfants
En sucrant leurs bobos
Pour t'en faire des fans
A travers tous les ans...

Et aussi que ta plante
Grandira, que tes fleurs
Comme une main aimante,
Essuieront tous leurs pleurs
En éloignant la peur....

Justin Jules S.
27 juillet 2000.
Face à la rotonde, Place Stanlingrad. Paris 19ème.

Rap sur les airs de la diva...

à cette voix qui charme les crottes...
...
en Choeur
Pleure pas, ma diva.
C'est qu'on os dans ton chant.
Secoue un peu ta voix.
Moque-toi de tes fans:
Aussi de moi d'ailleurs...

Ce n'est pas le moment
De brailler sur tes cors
Car t'empestes le décor...
T'as un os dans ton chant!
Et ça te fait des crampes!
C'est parce que cela
Ne vaut pas une fleur:
Bientôt un vrai rapeur
De ton son se rira...
Mais va voir ton tailleur!

en Choeur
Pleure pas, ma diva.

C'est qu'un os dans ton chant.
Souris un peu, ma foi!
Fais-toi des french cancans:
A moi aussi d'ailleurs!

Ta voix n'a pas grand chose.
Mais suivant ton destin,
La scène, c'est la rose
Dont tu es le parfum...
C'est flatteur. Je me trompe?
Car tu aimes la rampe!
Mais que le public vienne,
- C'est vraiment pas de veine!-
Pour s'enfumer du verbe,
Toi, n'en fais pas un proverbe:
Tes airs ne font pas peur...

en Choeur
Pleure pas, ma diva.

C'est qu'un os dans ton chant.
Secoue un peu ta voix.
Il faut avoir du cran:
Aussi du cul d'ailleurs!

Plus j'effeuille la rose,
Plus son parfum s'en va.
Si tu mens pour ta cause,
Tu en perdras la voix.
Quand s'éteignent les lampes,
Toi tu cherches la rampe...
Le parfum de tes mots
Empeste sur tes fans.
C'est vraiment pas de pot!
car ils chient sur tes chants.
Et moi aussi d'ailleurs...

en Choeur
Pleure pas, ma diva.

Pourquoi t'as pas d'enfants?
T'as peur? T'as pris du poids?
T'as l'air d'un éléphant?
Mais t'en es pas la soeur?

Souvent après la transe,
La star en sort soi-même
Plus grasse que l'engeance
Qui renie sa propre âme,
Qui arrive en riant,
Sort le coeur mécontent...
Le public, ma diva,
Te hisse sur Eiffel,
Te fait choir bien plus bas
Que terre sous le ciel:
J'en fais pas mieux d'ailleurs!

en Choeur
Pleure pas, ma diva.

Chatter n'est pas ta tasse.
Va prendre ton visa
Pour fuir au Bahamas...
Bah! tu m'ennuies, pétasse!

Justin Jules S, dit BlackJuly
Paris 19ème, 4 rue de Joinville.
22 juillet 2000.

Les nouvelles...

à mademoiselle Marie-Louise Nataly Rachel.
...
Les nouvelles qu'on attend et qui tardent
Sous ce ciel gris où les vertus se perdent,
Sont celles que nos coeurs en mal d'amour
Ne devraient plus espérer de leurs jours...

Ayant saccagé notre humble existence,
Le sort a gravé sur nous sa sentence:
Tous ceux qu'ont portés nos coeurs sur nos bras
S'en vont! notre espoir n'est pas d'ici-bas!

Ces êtres chers que chérisaient nos ombres
Quand leurs roses brillaient dans les pénombres
Embaumant de leurs fins parfums nos airs,
Se sont éloignés de nos faibles chairs...

Les nouvelles qu'on attend ne viendront
Que les plis de années creusent nos fronts,
Que nos cheveux noirs sous le soleil grisent
Et que nos pas lourds sous les tombeaux glissent...

Ainsi, nous rejoindrons dans les pénombres
Ces êtres chers qui chérissaient nos ombres...
Sous les caveaux et mêlés à la galise,
Nous chanterons en choeur la Marseillaise*...

*La Marseillaise: ici c'est l'hymne de la liberté.

Justin Jules S.
Hôtel canal de l'Ourcq,
24 rue de Joinville. Paris 19ème .
Octobre 1998.

Sonnet pour mon coeur malade...

...
Ronsard avait chanté Hélène dans son temps...
Alphonse avait pleuré sur le lac sa détresse...
Mais Rose voltige tous les jours dans les vents...
Charles l'avait si bien taxée de pécheresse...

Tantôt, elle se mêle aux divins éléments
Lorsqu'angoisses et conscience disent la messe
Pour purger les coeurs las des noirs événements,
Tantôt, bien nue, elle sombre dans la bassesse...

Que des combats! que des chutes! que des remords!
Mon ombre spectrale est tellement laminée
Que lorsque s'approchera le moment de ma mort,

Je ne serais plus qu'une carcasse ruinée:
Les vers sous la terre disputeront mes os
Aux mythes: car l'amour aura bu sang et eau!

Justin Jules S.
jeudi 05 octobre 2000.

Sonnet pour une colombe morte...

...
Colombe dans les ciels vole en battant de l'aile.
Regardez-la virevolter... Oh! elle tombe!
Seul mon coeur pleurera à jamais sa femelle
Jusqu'à ce qu'il glisse lui aussi sous la tombe...

Brigitte, viens! montons une ardente chapelle
En ce lieu où la pauvre a percuté la bombe!
Axelle, chante-nous "L'amour sombre" à capelle!
"Dans le désert", Angun console la palombe!

Et que dans "mille et une nuits", toute la troupe,
M'offre un coeur arrosé des pleurs d'Ali Baba:
Car ma colombe d'amour est tombée bien bas...

Un vilain gentilhomme, ayant brisé sa croupe,
Lui logea une flèche au coeur déjà malade:
Elle en est perdue: l'autre est toujours en ballade!

Justin Jules S.
jeudi 05 octobre 2000.

Saturday, June 07, 2008

Les fleurs butinées...

...
Abeille. Combien as-tu butiné des fleurs
Ce matin, quand le jour éclatait leurs couleurs?
Combien se sont laissées percer par tes caresses?
Et comment fais-tu pour que ton dard ne les blesse?

Je n'ai pas pu séduire une fleur pour mon coeur,
Ni faire un p'tit pistil trémousser de bonheur:
Je suis jaloux puisque, lorsque ton dard se dresse,
Elles ouvrent leurs bras pour te faire la messe...

Justin Jules SIMBA
30 septembre 2000.
Paris rue de Joinville.

Sous les pleurs chantant...

...
Il coulait de mon coeur un torrent des larmes,
Sous les pleurs chantant...
Il me perlait des sueurs, silencieux et bien calme,
Sur mes joues d'enfant:
Car je voyais bien tout mon amour partir
Et je ne pouvais rien faire pour le retenir...

Je chantais un black blues plein de nostalgie
Pour sucrer le sort
Qui m'avait plongé dans cette gabégie...
Seul dans ce décor
Où grisaille couvre ciel d'un masque de fer,
Je chantais pour ne pas sombrer dans l'enfer...


J'étais prostré devant la fenêtre à droite,
Sous les pleurs chantant.
Il flottait finement. Le temps était moite.
J'avais l'air d'un enfant
Abandonné à son propre sort par les siens
Espérant ce que propose le divin Saint...

Les fines gouttes tombant sur les rebords,
Sous les pleurs chantant,
Accompagnaient mon âme d'un parfait accord
D'un air doux, latent...
Ainsi j'ai su que, sous la pluie, dans la grisaille,
On entend du bon blues d'une très fine oreille...

Justin Jules S.
Poème écrit en 1991, à Chartres, 19 rue du Soleil d'or.

Premier écrit à l'origine de ce poème:
"Sous la pluie en pleurant,
On entend comme des voix
Qui font que nos coeurs errants
Retrouve vite leurs voies.
C'est comme du blues..." J.J.S.

Sonnet rallongé pour ma fleur...

...

Fleur, ne me pousse pas à te haïr.
Offre-moi juste un tout p'tit peu d'amour,
Le tout p'tit peu que tu peux pour nourir
Mon coeur brisé par pas mal de tes tours...

Le chemin de tout homme passe un jour
Par tes pétales pour après mourir
Dans d'atroces souffrances sans secours:
Quel mal que de marquer l'homme et pourrir!

Quoi? tu ne peux rallonger ton amour
Dans l'infini et tu nous fais courir?
Quoi? nos humbles coeurs n'ont aucun secours
Pour plaider cette cause et en finir?

Je vais broyer tes pollens sur tes seins:
Ne me pousse pas à rogner tes reins...
Ô amour! démence! sens en suspens!

Quelle est l'essence de tes fins parfums
Qui enrobent nos coeurs des divins sens
Pour nous laisser choir dans des noirs desseins?

Justin Jules S.
30 septembre 2000.

Wednesday, June 04, 2008

Elle s’en est allée, la fleur….

...
Je m’en voulais de n’avoir pu humer la rose
Lorsqu’elle s’oppressait le cœur de mes erreurs
Accaparé par jacinthe, cette autre fleur
Que j’arrosais comme toujours des belles proses...

Je n’avais pas saisi le temps de la raison
Où les fleurs franchissent le seuil de l’horizon
Pour ouvrir librement dans la verte prairie
Leurs pétales de femme à la jungle en furie.

Et quand sonna l’heure, l’heure de fanaison,
Son âme s’évada des murs de ma maison :
Si avec du miel, on peut piéger une abeille,
Sans sou, on ne peut mettre une femme en bouteille…

Elle s’en est allée, la fleur… et tout mon cœur,
S’évanouit, ulcéré, esseulé sans sa rose…
Elle m’était chère cette divine fleur…
Je le sais depuis que plus son coeur ne m’arrose…

Justin Jules S.
4 juin 2006, Saint-Quentin, rue Boileau.